CONVOYAGE VERNON - JOIGNY

 

La mission est simple : un aller Vernon-Joigny, les propriétaires : Alain et Dominique, le nom de code du pilote : Bruno.
Nous sommes prêts à partir. Le brouillard semble se lever. Au moment de traverser la Seine, la purée de pois nous surprend. Juste le temps de penser au ponton du bateau-école en rive gauche pour y accoster.
Enfin à 11:45 heures, nous partons en direction de Joigny, futur port de "Sologne". "Sologne" ? Pour le savoir regardez à nouveau la photo précédente
Dans la brume, l'ancienne écluse de Port-Villiez ressemble à deux voiliers descendant la Seine
De près, les mouettes se sont appropriées les lieux
Le pilote, sur ordre du Capitaine, hisse les couleurs de l'Association Nationale des Plaisanciers en Eaux Intérieures,
pour passer sous les ruines du château de la Roche-Guyon, citadelle qui veille sur le fleuve
Nous serpentons le long de falaises creusées d'habitations troglodytes
Dans un méandre, Vétheuil se dresse, digne comme une sentinelle gardant la Seine

Soudain, nos yeux sont attirés par la jauge de gasoil : Si, si même si c'est marqué : "water = eau", plus de carburant. Nous faisons halte au port de l'Ilon. Plus d'une heure pour mettre 100 litres. Félicitations, la réputation n'est pas usurpée :-)

 

 

 

Carton rouge à l'ancien propriétaire, qui affirme que la chaîne d'ancre est solidaire du bateau. Le pilote vérifie et stupeur, celle-ci gît au fond d'une boîte. Rappelons que l'ancre n'est pas un décor, elle peut sauver des vies
Nous approchons du château de Sully à Rosny sur Seine, faites comme nous, passez à côté, grâce à votre souris sur l'image
La cathédrale de Mantes la Jolie se reflète dans la Seine au soleil couchant
Nous empruntons le bras de Marly. La nuit nous surprend à Mézy, pas de possibilité de monter jusqu'à Meulan. Merci à la péniche qui nous accueille. Pour la petite histoire, nous avons déclenché une alarme, avons eu la visite d'un vigile et enfin un coup de fil du propriétaire qui valide notre nuit à couple. Au petit matin, nous partons sans avoir foulé le pont de cette péniche hôtel
Malgré le palmier et l'architecture de cette maison, nous sommes bien en Seine
Le barrage d'Andressy annonce l'écluse du même nom
Sitôt passé, nous arrivons au confluent de l'Oise puis Conflans Saint Honorine nous salue,
un clin œil aux pompiers du fleuve
Un peu plus loin sous le musée de la batellerie, les deux remorqueurs attendent votre visite
Aujourd'hui la journée est longue. Pour donner du courage à l'équipage, le menu est royal
Nous croisons notre chenal, nous sommes quand même en automne
La maison "Fournaise" se reflète toujours dans l'eau, tout comme la nouvelle structure "futuriste" qui la jouxte
En face, la halte de Rueil-Malmaison est toujours en état pour vous recevoir. Un murmure avait annoncé sa destruction dûe à l'âge et au manque d'entretien
Petite leçon de conduite : Nous devons passer,
sous l'arche surplombée du carré jaune.
Regarde c'est facile, cela se fait les yeux fermés
Nous approchons de Paris. A la hauteur de l'île Seguin, le capitaine donne un dernier coup de propreté au bateau,
c'est l'entrée dans Paris. Une petite partie de la famille vient voir "Sologne". Tous sont ravis et surpris
Le pilote propose un "Paris by night" sur la Seine. Comme à chaque fois, la ville lumière se laisse admirer. Du fleuve la vision est totalement différente
Au petit matin, le zouave du pont de l'Alma salue "Sologne" orphelin de ses propriétaires et au main du pilote
Le pont Alexandre III et le Grand Palais surprennent toujours par leur beauté,
tout comme la passerelle des arts avec le Louvre comme arrière plan
A l'entrée du "Bras de la monnaie", les sapeurs pompiers veillent. Rappelez vous : Conflans Saint Honorine. Le grand frère de "Sologne" est pompier de Paris. Ce qui explique cela.
A la hauteur de Chinagora, nous laissons la Marne à gauche pour continuer la remontée de la Seine
Si nous devions décrire Villeneuve Saint Georges, c'est simple comme un slogan : Ses trains, ses voitures, ses avions et ses bateaux et le bruit en plus
Restons vigilant, un accident est si vite arrivé
A la vue de ce porte-container, un chanson nous vient à l'esprit : Voyage, voyage...
 
La journée se termine en amont de l'écluse d'Evry
Le lendemain le soleil se lève et le pilote est prêt à mettre en route
 
  C'est déjà le passage sous les moulins de Corbeil-Essonnes et l'arrivée à l'écluse du Coudray
La V.H.F crépite. Une des portes amont refuse de se fermer. Intervention de la maintenance et c'est reparti  
Les commerces étant prioritaires, il faut attendre trois bassinées et trois heures pour se glisser dans un trou de souris et continuer la remontée
A Melun, nous passons sous les fenêtres des cellules de la prison avec une vue imprenable sur la Seine
A Vaux le Penil, interrogation : le bateau Pirate a bien grandi. Voudrait-il se faire plus gros que le bœuf ? Pour son voisin, saviez vous que Fiat construisait des bateaux de luxe ? Nous menons l'enquête pour y voir plus clair !
"Des Affolantes" nous regardent passer. Un très bel ouvrage que vous pouvez retrouver ici
La nuit tombe et le port de Chartrettes est un havre de paix pour y passer la nuit. Sologne dort seul. Son pilote dort à bord de son bateau, juste derrière
Nous longeons les péniches stationnées, "Frère Loup" se refait toujours une beauté, avancez vous avec votre souris,
nous sommes à Samois, patrie de Django Reinhardt
Pas d'escale à Saint Mammès, de toute façon, à cette époque, le port est déjà fermé
Juste avant la nuit, nous rentrons sur l'Yonne à Montereau Fault Yonne et amarrons au pied de la collégiale Saint Loup, non loin du musée de la faïence
Il est 9 heures, il est temps de mettre le moteur en route
Nous sommes sur le domaine des sabliers. De nombreuses péniches et barges viennent charger ici. Destination le sud de Paris. Que de camions en moins sur les routes. La taille de cette barge, à votre souris
Pont sur Yonne, en projet une nouvelle halte en gestation. En attendant, nous stationnons sur l'ancien ponton.
Alain et Dominique ont retrouvé Sologne, nous pouvons poursuivre la remontée
Une nouvelle épreuve les attend. Le passage d'une écluse à bajoyers inclinés. Ici, pas de ponton flottant, il attend au dessus de l'écluse depuis de nombreux mois sa remise en place. Le pilote a sa technique et la partage
Nous longeons le chantier Evans Marine, salué par des plaisanciers hivernant ici. Nous ralentissons pour admirer les remorqueurs et canots de sauvetage, (Pour les voir à votre souris).
un couple très sportif en profite pour nous trémater, même pas honte.
La halte de Sens est bien vide. N'oublions pas que nous sommes fin octobre. La plupart des plaisanciers sont rentrés à leur port d'attache
Le dessin sur le château d'eau attire notre attention, vite regardez avec votre souris
Entre douze heures trente et treize heures trente pas de navigation, nous décidons de déjeuner dans l'écluse
Encore une fois, Dominique soigne l'équipage. Avec votre souris, regardez l'entrée, elle sera suivie par une soupe de fruits de mer avec coquilles Saint Jacques, un régal.
La nuit est tombée. Le pont de Villeneuve sur Yonne se reflète dans la rivière.
A l'heure du petit déjeuner le gaz s'éteint. A la place de la bouteille de secours : le vide. L'ancien propriétaire a-t-il voulu grappiller quelques euro ? Du magasin au bateau, ça roule pour nous...
Nous pouvons quitter notre amarrage sous un ciel menaçant, après avoir bu un café bien chaud.
La pluie fait son apparition. Les essuie-glaces fonctionnent, juste une petite fuite qui sera vite colmatée.
L'écope est obligatoire à bord d'un bateau. Surprise, celle-ci découverte dans un coffre est bien antérieure à la construction du navire, une vraie pièce de musée.
Le capitaine décide de prendre la barre à l'entrée de l'écluse d'Armeau où Denis officie. Le pilote a le temps d'attacher le bateau au ponton avant d'être pris d'un fou rire. Le capitaine brandit la barre à bout de bras. Un écrou fugueur en est la cause. Simple mésaventure,
pas la peine de se mettre la tête à l'envers pour regarder se refléter le paysage dans l'eau.
Le capitaine croise sa première péniche sur canal. Quelques conseils judicieusement prodigués et les prochaines ne seront que formalités.
Joigny est atteint au jour et à l'heure prévue.
La place de "Sologne" est prête chez Locaboat, grâce à Caroline prévenue un peu plus tôt de notre arrivée
Amarrage dans les règles de l'art : garde montante, garde descendante, Henri en serait tout étonné. Le pilote n'est-il pas là pour montrer le bon exemple ?
Nous sommes à quai. Le capitaine hauturier d'un Majorquine vient à notre rencontre. Souhaitons à l'équipage, de nombreuses navigations et de continuer à prendre autant de plaisir que durant ces quelques jours.
     
   
Le pilote remercie Dominique et Alain de lui avoir fait confiance et reste à leur écoute